Morondava est physiquement implantée sur une zone deltaïque correspondant à un ancien exutoire du fleuve à qui la ville doit son nom, dont les deux bras Nord et Sud sont distantes l’une de l’autre d’une dizaine de km. La Morondava est l’un des plus grands fleuves de l’Ouest du pays. Elle étreint de ses deux bras la ville avant que leurs embouchures ne se jettent dans le Canal du Mozambique, non sans avoir favorisé la création de forêts de mangroves.
Si ses deux « membres » jouent un rôle essentiel dans la mise en valeur de la plaine agricole de Morondava, ils assurent par ailleurs les fonctions vitales de producteur et transporteur de matériaux sédimentaires vers et sur la zone côtière.
L’équilibre entre ces deux bras, Nord et Sud, est entretenu par des facteurs d’ordre naturels dont le premier, à caractère systématique, est la capture de l’une des deux rivières, associée aux effets de la houle et des courants littoraux ; le second, aléatoire, est la mise en charge de la nappe phréatique, liée aux années de forte pluviométrie et autres aléas climatiques (cyclones, sécheresse.)... Mais est également dû à des causes liées à l’action de l’homme sur le milieu : aménagements divers du bassin versant, déforestation, urbanisation, développement du tourisme balnéaire...En sachant que ces dernières pèsent de plus en plus lourd dans la balance écologique et environnementale.