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SUCOMA, vers une reprise des activités industrielles

Le 02/06/2017

Dans DIVERSES

Annonce de la reprise prochaine des activités de l’unité sucrière d'Analaiva par le Ministre de l’Indus­trie et du Développement du secteur privé.

C’est avec fierté que le Ministre de l’Indus­trie et du Développement du secteur privé, M. Chabani NOURDINE, a tenu à annoncer lui-même la reprise prochaine des activités de l’unité sucrière d'Analaiva.

Celle-ci commencera par des évaluations techniques sur site, suivi par des travaux de réhabilitation des installations et une relance de la plantation de la canne, dès septembre 2017.

Cette nouvelle, dévoilée publiquement le 28 mai à Morondava puis à Analaiva, en présence de nombreux élus - sénateur, députés et maires - et du DG de la SUCOMA, va redonner un vrai coup de fouet à l’économie locale et un regain d’espoir en termes d’emplois.

Un temps pour toute chose

Pour mémoire, un conflit, basé sur la dégradation des relations sociales liée aux mauvaises conditions de travail et des revendications salariales entre la direction de la SUCOMA et le personnel perdure depuis des mois. Au fil du temps, les rancoeurs se transforment en ressentiments anti-chinois, et finissent par éclater en échaufourées. En décembre 2014, les frustrations tournent au pillage et les colères en affrontements avec les forces de l'ordre. Bilan : six morts, plusieurs blessés, une usine desossée, des hangars saccagés, une direction chinoise traumatisée et exfiltrée par avion, et des relations diplomatiques sino-malagasy tendues.

Si pour beaucoup de malgaches "l'affaire SUCOMA" est devenue le symbole de la contestation populaire contre la main-mise des entrepreneurs chinois sur le pays, la fermeture de l'usine, elle, a provoqué la ruine de l'économie sucrière, la destruction du seul outil industriel de la région et la perte de milliers d'emplois, laissant ainsi des familles entières sans ressources.

Ainsi que l'a souligné le Ministre NOURDINE " le développement économique est l’affaire de tous, et chacun est appelé à prendre ses responsabilités et ce à tous les niveaux. (....) Ce seront les conditionnalités pour que cette industrie puisse redémarrer.»

La réouverture prochaine des installations de la SUCOMA est le fruit de longues et difficiles négociations, démarées en mai 2014 entre les autorités malagasy et la société chinoise. Rappellons que cette dernière avait réclamé à l'Etat près de 80 millions d’euros d'indemnisation et de dédommagements, demandes classées sans suite. D’après l'évaluation des experts chinois, la réhabilitation de l’outil nécessitera un investissement estimé à au moins 50 millions de dollars.

Outre le redémarrage du complexe sucrier, la coopération sino-malagasy dans la région entend se renforcer, notamment dans les secteurs du tourisme et  de l’énergie. 

SIRANALA, fleuron de l'industrie locale

Madagascar compte 2 grands établissements sucriers  : la SIRAMA et la SIRANALA. Le premier (SIRAmamy MAlagasy), résultant d'opération de fusion-absoption de sociétés créées en 1920, exploite les sites  de Nosy be (1923), Brickaville (1930), Namakia (1935), et Ambilobe (1949). Quant à la  SIRANALA (SIRAmami' ny ’ANALAiva), elle est instituée par décret en 1983. 

L'usine sucrière de la SIRANALA est située dans la commune rurale d’Analaiva, en périphérie de Morondava. Elle est construite en 1983 sur des financements de l'Agence Française de Développement et de la Chine. Elle dispose d'une capacité de production de 1.000 tonnes de broyage par jour et 20.000 tonnes de sucre par an. 

Face à la dégradation des outils de production, l’Etat a donné l'usine de la SIRANALA en location gérance à la société chinoise, SUCOMA (SUcrerie de COmplants de MAdagascar), qui l’exploite depuis 1997. Cette dernière gère également les installations d'Ambilobe et de Namakia.

En 2012, la SIRANALA produit quelques 34 000 T de sucre sur les 100 000 T produits au niveau national. Elle occupe près de 3 000 emplois directs (permanents et saisonniers). Elle est la seule usine de production industrielle de la région. 

 

Le complexe sucrier de la SIRANALA couvre plus de 6 000 ha de terrains marécageux constitué essentiellement de sable roux. La canne y est plantée dans des plots d’une superficie d’environ 70 ha chacun et l’irrigation se fait avec des pivots, lesquels sont alimentés en eau à partir du barrage de DABARAHA et des forages réalisés àl’intérieur du domaine. Environ 2 100 ha sont sous canne. Les possibilités d’extension sont importantes mais cela nécessite des travaux énormes d’aménagement.

ECONOMIE

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