Tu nous racontes ta manière de travailler ?
Je dessine principalement au fusain, au crayon, avec de la pierre noire et au pinceau. J’utilise peu l’aquarelle et la gouache, ou le feutre et le stylo car le matériel est coûteux.
Je travaille sur tout type de support : mur, tissu, bois, bâche. Mais le papier reste mon support de prédilection.
Je travaille également avec des logiciels de dessin. Notamment pour réaliser des logos. De manière à ce qu’ils puissent être facilement exploités par les imprimeurs. C'est une démarche moins solitaire. Le travail avec le commanditaire est plus collaboratif, et les échanges peuvent durer plusieurs semaines. Car, il n'est pas évident de traduire un message, ou saisir un concept avec quelques coups de crayon.
En 2016, j’ai travaillé avec le Conseil municipal de Morondava sur le nouveau logo de la Commune. La Présidente m’a à nouveau sollicité en 2017, pour réfléchir à un visuel pour le projet PALM . En termes de méthodes, je propose toujours quelques déclinaisons, pour ensuite s’arrêter sur une maquette, laquelle sera affinée jusqu'à l'issue du projet. Pour le logo du PALM, le travail a été intéressant car les 4 maquettes ont été soumises au vote du public.
En août 2018, la Présidente du Conseil m’a confié l’illustration d’une stèle commémorative en ciment, dédiée au pilote d'avion Jacques RINGEL, qui se trouve à l’entrée de l’aéroport André RESAMPA.
Il y a quelques jours, j'ai livré une fresque de 6 m de long et 3 m de haut, réalisé sur de la toile de jute et représentant l'allée des baobabs au crépuscule. C’est la plus grande production que j’ai faite, elle m’a demandé une semaine de travail.
Avec ta belle notoriété, arrives-tu à vivre de ton art ?
La demande existe mais pas en volume suffisant pour en vivre correctement ou entretenir une famille. Même quand vous avez une certaine notoriété. J’exerce mon métier de dessinateur-illustrateur en activité accessoire, car c'est ma passion. Mais mon vrai métier est comptable.