Quel est votre plus beau souvenir et l’arbitrage dont vous êtes le plus fier ?
Sans hésiter, mon match lors de la finale sur le tournoi international de Cholet (France) qui m’a permis, en 2018, d’accéder au Haut Niveau en France après un cursus de formation intensive qui avait duré 3 ans.
Quant à mon plus beau souvenir, c’est sans contexte le match amical de septembre 2019 où, j’ai eu l’honneur d’arbitrer sous le maillot d’un arbitre de JEEP ELITE dans une salle du stade mythique de Beaublanc à Limoges.
D’où vous vient cette passion pour le basket, et qu’est-ce qui vous plaît dans le métier d’arbitrage ?
En vérité, je suis un ogre de sports. Dans la cour de récréation de mon collège à Tamatave, je pratiquais différents sports : le foot, le volley, le hand et le basket.
Au départ, mon objectif était de devenir footballeur professionnel. Ayant vu mon rêve s’envoler en 2004, je me suis tourné vers le basket, avec pour ambition de venir arbitre de Haut Niveau.
Le rôle d’arbitre peut être perçu comme secondaire, alors qu’il est essentiel pour assurer le bon déroulement d’une compétition et garantir l’impartialité d’un match.
Arbitrer me permet de rester dans le monde de la compétition et du haut-niveau, de contrôler mes émotions, de tenir un groupe, de partager des performances entre arbitres.Il permet aussi de travailler son endurance physique, son mental et sa concentration, améliorer sa pédagogie, autant d'outils nécessaires pour asseoir son autorité sur le terrain, et construire une image d’intégrité.
Vous avez à peine 30 ans, parlez 4 langues couramment, acquis une belle notoriété dans votre milieu tant français que malgache. Une suite à cette belle aventure ?
J’ai envie d’écrire ma propre histoire pour laisser mon empreinte et un héritage qui rendrait fier mes proches, en particulier à Madagascar.
A court terme, c’est arbitrer le mieux possible à chaque compétition pour pouvoir continuer à évoluer dans différents circuits comme la JEEP ELITE au niveau français.
A moyen terme et au niveau international, il y a plusieurs rendez-vous : l’Afrobasket Men, la World Cup à long terme et pourquoi pas les Olympics Games avant la fin de ma carrière. Chaque match où je peux officier est un moyen supplémentaire pour améliorer ma technique pour mieux intégrer ces rencontres.
Arbitrer le mieux possible à chaque compétition pour s'améliorer
Pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
J'ai navigué, enfant, entre Tamatave, d’où est originaire ma mère, et Morondava fief de ma famille paternelle, les DAVIDSON. D'ou mon deuxième prénom Vézo, qui est également celui de mon grand-père. En 2004, je quitte Madagascar pour poursuivre mes études à Toulouse, où je passe mon baccalauréat, ensuite l’université pour faire un STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives).
En arrivant, j’ai commencé à m’entraîner au basket en club. On m’a très vite proposé d’encadrer des groupes et d’arbitrer des matchs pour me faire un peu de l’argent de poche. C’est comme ça que j’ai compris que je souhaitais en faire mon métier. Outre le travail d’officiel au FIBA, au FFBB, je suis coach-entraîneur au Club de Basket de Toulouse.
Un message ou conseil à adresser aux jeunes ?
Les recommandations que je peux donner aux jeunes malgaches en particulier c’est d’abord de se fixer des objectifs réalisables à court, moyen et long terme ; ensuite travailler chaque jour et beaucoup ; apprendre de ses erreurs et ne jamais se décourager.
Beaucoup rêvent de succès. Mais le succès ne peut être atteint qu’après une succession d’échecs et de remise en cause de soi. En fait, le succès représente 1% de votre travail, qui, si on ne fourni pas l’effort suffisant, est à l’origine de 99% de ce qu’on peut appeler échec.