Pendant 10 ans, la Commune Urbaine de Morondava a connu une croissance démographique moyenne de 4,1% par an. Cette variation est suffisamment importante par rapport à la moyenne nationale qui est 2,8% par an. Cet accroissement est encore plut fort pour les quartiers de l’ancienne ville, en l’occurrence Nosikely, Antanabao et Morondava centre qui ont tous une augmentation supérieur à 8% par an. Il y a dans ces quartiers un phénomène d’explosion urbaine où l’espace urbain n’arrive plus à supporter sa croissance démographique. C’est parce que les gens veulent surtout se rapprocher des emplois et des services pour combler leurs besoins, qu'ils soient monétaires ou pratiques. Ainsi le développement des bidonvilles est incontournable pour l’ancienne ville qui favorise les inégalités sociale dans cette zone. Ainsi, la question se pose sur : « Comment faire pour bien planifier l’urbanisation future de l’agglomération?
Face et suite à l'explosion urbaine et démographique, les services publics de base n'ont pas suivi et ont généré une précarité urbaine, que les municipalités ne sont pas parvenues à résoudre : logement (développement des bidonvilles), insécurité, manque d’équipements (de santé, scolaires...).
Par ailleurs, la morphologie géophysique de la ville la rend très vulnérable aux aléas naturels (inondation, cyclones...) et aux risques cotiers (submersion marine, érosion côtière, fortes marées...), dont la récurrence et fréquence sont amplifiés, d'une part, par les effets du changement climatique ; d'autre part, par les constructions illicite et remblayage sur les zones inondables et des milieux fragiles.