Morondava, un bastion des "sans étiquettes"
La ville de Morondava est réputée pour être un bastion des candidats "sans étiquettes", que les partis au pouvoir, quels qu'ils soient, ont toujours rêver de conquérir.
En novembre 2019, les Morondaviens, comme tous les citoyens malagasy, sont appelés aux urnes pour choisir lors d'une même élection leur maire et les membres du Conseil municipal. À l'issue du scrutin du 27 novembre 2019, un maire indépendant est élu, confirmant ainsi la tradition d'un Morondava à gouvernance "indépendantiste".
Cependant, ce résultat n'est pas accepté sans contestation. Le candidat du parti au pouvoir dépose un recours auprès du Tribunal Administratif de Toliara, conduisant à l'invalidation des deux scrutins. Depuis, la ville se retrouve dans une situation juridiquement inédite, sans date fixée pour les nouvelles élections.
Retour sur un scrutin à rebondissements.
Les municipales de 2019 à Morondava ont été marquées par des péripéties sans précédent :
- Fermeture puis réouverture d'un bureau de vote clé, à moins d'une semaine du scrutin ;
- Arrestation de plusieurs citoyens dans le cadre d'enquêtes judiciaires ;
- Déploiement de forces de l'ordre dans certains quartiers ;
- Détention arbitraire d'un candidat maire, libéré à la veille du jour de vote...
L'histoire en serait presque drôle, si on ne parlait pas de l'avenir d'une commune urbaine de près de 100 000 habitants.